Le RVB et le CMJN sont des façons de reproduire les couleurs. Si vous vous rappelez vos cours de sciences-physiques, vous savez que l’un est additif et l’autre soustractif. Alors comment ça marche ?

Le RVB, sur vos écrans

Principe additif

Lorsque vous regardez votre écran, vous voyez différentes couleurs. Elles forment une grille dont la plus petite unité est un carré, le pixel. Mais chaque pixel est lui même constitué de trois petites lumières, une rouge, une verte et une bleue. Ce sont les couleurs primaires, d’où le nom de RVB et en anglais RGB.

Addition des couleurs primaires pour former le blanc en mode RVB

C’est ce qu’on appelle une synthèse additive car on additionne les lumières pour arriver au blanc. Là où des lumières rouge, verte et bleue de même intensité se chevauchent, elles créent une lumière blanche.

Les sous-pixels sont posés les uns à coté des autres. Mais ils sont tellement petits que l’oeil ne les discerne pas et les mélange entre eux, comme si la lumière se superpose. Et si tous les sous-pixels rouges, verts et bleus sont allumés au maximum, vous percevrez une couleur blanche. Pour voir les sous-pixels, vous pouvez utiliser une loupe ou une petite goutte d’eau sur votre écran.

Recréer 16 millions de couleurs

Schéma d'explication de la teinte, la saturation et la luminositéSi on prend le principe comme je vous l’ai expliqué avant, vous n’avez que 8 couleurs : noir, rouge, vert, bleu, jaune, cyan, magenta et blanc. Pour faire toutes les autres, on joue sur l’intensité des sous-pixels. Elle peut varier entre 0, c’est à dire éteint et 255, allumé au maximum. Ce qui nous donne 16 777 216 couleurs possibles. On peut le voir sur paint par exemple.

Mais ce système est difficile à prendre en main lorsqu’on veut choisir une couleur. Il existe alors un autre système de mesure, qui s’appelle TSL pour teinte, saturation et luminosité. La teinte désigne la nuance de la couleur, par exemple du rouge. Plus la saturation est haute, plus la couleur est éclatante, plus elle est basse et plus elle tend vers le noir, le blanc ou le gris. La luminosité est facile à comprendre.

Le CMJN, à l’impression

Superposition des couleurs en mode soustractif pour former le noirSur le papier ou la toile, il est impossible d’utiliser la synthèse additive car ils ne produisent pas de lumière. Ils renvoient une partie de celle du soleil ou d’une lampe vers nos yeux. C’est la synthèse soustractive, dont les couleurs primaires sont le cyan, le magenta et le jaune. Lorsque l’on mélange ces couleurs, on obtient du noir.

En impression, on utilise ces couleurs, d’où le nom CMJN. Mais si vous avez bien suivi, il y a une quatrième lettre à l’acronyme, le N. C’est parce que le noir créé par cette soustraction n’est pas parfait et qu’il utilise beaucoup d’encre. On utilise donc une encre noire en plus des trois autres.

Passer du RVB au CMJN

Comparaison de la plage de couleur sur un écran et à l'impressionOn ne peut pas imprimer en RVB, pourtant vous l’avez déjà probablement fait. En fait votre ordinateur et l’imprimante vont faire la conversion. Mais comme les couleurs disponibles à l’impression ne sont pas les mêmes, vous n’aurez peut être pas le résultat voulu. Il est donc recommandé de créer votre fichier dans le bon mode pour l’impression à la maison.

Les imprimeurs professionnels possèdent des colorimètres, qui permettent de calibrer les couleurs. Cela permet d’avoir une couleur la plus proche possible de ce que vous voyez à l’écran, quel que soit le support. Car la toile peut être plus ou moins blanche et donc altérer les couleurs si nous ne calibrons pas.